Informe policial sobre Pierre Plantard fechado el 3 de enero de 1943, básicamente es como el informe fechado un año y medio antes (09-05-1941), en este caso se incluyen comentarios sobre la aparición del nº1 del boletín «Vaincre. Pour une jeune chevalerie» con fecha de 21 de septiembre de 1942 y donde de nuevo realiza un repaso sobre Plantard, las organizaciones ficticias que crea y lo declara como un antijudío y un antimasón.
Documento perteneciente al archivo GaP7 de los informes policiales documentados en la Prefecture of Police, 9 Boulevard du Palais, 75195 Paris.
3 janvier 1943
A. du journal «Vaincre»
et de son gérant M. Plantard
Pierre
Le journal intitulé :»Vaincre» sera la propriété de M. Plantard Pierre, qui en sera le directeur gérant.
Cet organe dont le siège social sera situé au domicile de M. Plantard, 10 rue Lebouteux, paraîtra mensuellement.
Edité sur quatre pages de petit format «Vaincre», dans un premier numéro gratuit paru le 21 Septembre dernier, déclare «vouloir redonner à la Patrie la puissance de vivre avec un idéal chevaleresque et l’abnégation du moi». Il prône également l’entr’aide nationale et l’entente des peuples unis dans un véritable socialisme, bannissant à jamais les querelles crées par les intérêts capitalistes. En dernière page, il publie les statuts d’une association dite «L’Alpha Galates» grand ordre de chevalerie.
D’après les derniers renseignements recueillis, cette association qui paraît être l’œuvre d’un individu «illuminé» ne se composerait encore que des quatre personnes qui forment son bureau.
«Vaincre» sera tiré à 1.500 exemplaires environ à l’imprimerie Poirier Murat, 45 rue du Rocher et paraîtra sous la signature de M. Plantard Pierre son directeur gérant.
M. Plantard Pierre, Athanase, Marie dit «Pierre de France» dit «Varran de Verestra» né le 18 mars 1920 à Paris (7e) de feu Pierre et Raulo Amélie, de confession catholique est célibataire.
Depuis un an, il est domicilié 10, rue Lebouteux avec sa mère veuve. Auparavant, il demeurait 22 place Malesherbes.
Fils unique, issu d’une famille très modeste, son père exerçait la profession de Valet de chambre, M. Plantard se dit journaliste ; en réalité il a vécu jusqu’ici entièrement à la charge de sa mère, titulaire d’une pension qui lui a été allouée à la suite du décès de son mari survenu accidentellement.
Mme Plantard fait également des «extras» comme cuisinière dans des maisons bourgeoises.
Anti-juif et anti franc-maçon, M. Plantard se serait donné pour but l’épuration et la rénovation de la France.
En 1938, il aurait demandé à M. Daladier, Président du Conseil à cette époque, de faire paraître un journal intitulé «Rénovation Française». Un refus lui ayant été opposé, il a fait paraître cette feuille sous forme de tracts hebdomadaire tirés à 10.000 exemplaires, distribués gratuitement et qui ont cessé de paraître ne 1939.
M. Plantard aurait dirigé un mouvement destiné à la récréation des jeunes gens de diverses paroisses, connu sous le nom de «Groupement Catholique de la Jeunesse» et aurait pris la parole au cours de plusieurs conférences destinées aux jeunes du groupement précité qui n’a d’ailleurs jamais eu une grande importance, sauf dans l’esprit de son créateur qui se targue par ailleurs d’être en relations avec de nombreux hommes politiques connus, ce qui est faux.
Le 16 décembre 1940, il a adressé au Maréchal Pétain une lettre dans laquelle il lui dénonçait un prétendu complot juif et gaulliste qui comme l’a prouvé l’enquête faite à cette époque n’a jamais existé que dans son imagination.
En résumé, M. Plantard est un jeune homme prétentieux, sans grande formation intellectuelle, mais qui cherche à profiter du mouvement actuel en faveur de la jeunesse pour créer des mouvements plus ou moins fictifs et se donner ainsi de l’importance afin de tenter de gagner la considération et l’appui du gouvernement.
Son nom est inconnu sur les listes de recensement des israélites du Département de la Seine.
Il n’est pas noté aux sommiers judiciaires.
03-01-1943-Plantard
Fuente documento: Paul Smith